Réunion de professeurs

Dites donc, Marvin... Ou quelque soit votre nom...Quand on cite un article de journal datant de dix ans... Ca fait beaucoup penser à un petit manque d'incompétence, suivi d'une légère tendance à vouloir se mettre en valeur, affirmer son poste, et montrer qu'on est le chef. Et je déteste ça.

Geser regarda Kovac d'un regard mauvais... Oh qu'il ne l'aimait pas cet inspecteur...

Si vous aviez fait preuve d'un petit peu plus de compétence, j'ai encore des doutes sur le fait que vous en soyez capables, vous auriez fouillé dans les archives du Ministère de la Magie. Vous savez, la grande pièce, où il fait très froid, avec des gros paquets de papiers, posés sur des graaaandes étagères. Ca ne vous dit rien ? Non ?... Il faudra qu'on vous fasse visiter.
Donc, en approfondissant un peu ce que vous mettez en valeur en nous exposant ce "torchon" de la Gazette du Sorcier, vous auriez appris les dessous de l'affaire ! Appris que James Barrie avait tué ces élèves suite à un odieux chantage de Jack Salus, qui était encore à cette époque du côté obscur de la force ! Il menaçait de tuer son fils Peter, sa seule famille ! Je ne dis pas que c'était un acte honorable, mais Peter était sa seule famille. Et je parie que vous auriez fait la même chose à sa place, plutôt que de voir votre enfant mourrir ! Mais bien sûr, vous n'étiez pas au courant au sujet de ce petit "détail" !

Petit à petit, le ton de Geser avait augmenté, jusqu'a arriver au hurlement dont il était adepte. Il commenca a jouer avec sa canne, signe qu'il essayait de contenir son stress, pour éviter que sa main valide ne finisse sur le nez de Martin Kovac.

Si vous lui reparlez de cette sombre affaire, je pense que ça risque de le blesser encore plus que ce qu'il n'est déjà. Oubliez un peu les erreurs du passé, et concentrez vous un peu sur l'avenir, Kovac ! Il est déjà bien assez sombre, inutile de le noircir encore plus en remuant des démons ancestraux... Ne mettez pas trop votre nez dans ce genre d'histoires ! Où vous risquez d'avoir affaire à moi plus souvent que vous ne voudriez...

Un des enseignant commença à s'énerver, ce Geser Wimson qui avait un bon dossier bien constitué au ministère de l'éducation. Martin chercha le soutien de son frère, se leva et se plaça un peu plus proche de Luka sans vraiment essayer de le montrer.

- Monsieur Wimson inutile de vous énerver, je vous signale que vous vous adressez à un représentant du ministère et que c'est moi qui déciderais à l'issu de mes inspections si vous gardez ou pas votre poste, je vous conseille donc de baisser d'un ton ! Jamais on n'insulte un membre de la famille Kovac !

Il n'allait sans doute pas se laisser faire devant son frère. S'il décidait quelque chose se serait appliqué ! Wimson ou pas !

- Si vous m'aviez écouté j'ai en effet précisé que cette affaire n'était pas d'actualité... Quand à vos arguments je ne peux les retenir monsieur Wimson. Si nous devions tuer tous les élèves de Poudlard pour assurer la vie d'un de nos proche que feriez vous ? Le devoir doit passer avant tout, cette noble tache qu'est l'enseignement demande des sacrifices et en aucun cas il est demandé aux enseignants de faire justice eux-même... Monsieur Barrie était professeur de défense contre les forces du mal, un des meilleur d'après ce que l'on dit, il connaissait donc des sorts qui auraient pu tirer son fils de là et aurait ainsi épargné la vie de dix jeunes moldus. Pouvons nous dire avec certitude monsieur Wimson que la vie de Peter Barrie importait plus que celle de dix autres nés moldus puisque c'est en gros ce que vous essayez de nous dire ?!

D'habitude très gentil, amusant et calme à présent Martin semblait énervé et agacé par l'attitude maladroite de Geser Wimson.

- En ces temps de guerre nous ne pouvons faire confiance à personne ! C'est pour cela que nous devons fouiller le passé de chaque enseignant et j'en ai beaucoup à poser avec monsieur Barrie justement...

Il se tourna vers Luka.

- Sais-tu où je pourrais le trouver ?

Si vous vous retrouvez seul dans une pièce, en face à face avec le maître des ténèbres, vous verrez que votre bon sens en sera un tout petit peu modifié... Vous pourriez voir les choses sous un autre angle qui vous paraîtrait, maintenant, complètement impossible... Libre à vous d'insister sur de vieilles histoires, pour lesquelles il y a procuration. Mais par pitié, n'oubliez pas l'actualité !

Remuer des vieilles affaires était une chose... Mais des choses beaucoup plus importantes se passaient dans le présent, et il ne valait mieux pas les faire passer en dernier...

Bon, reprenons nous... En ce qui concerne votre initiative d'inspection, je trouve que c'est un très bonne idée. J'ai pratiqué ça à l'époque où j'assurai l'intérim, et c'est une très bonne chose. On peut parfois avoir quelques surprises, William Boaster, ça vous dit quelque chose. J'ai consigné l'inspection dans un dossier... Vraiment mémorable...

Mémorable à un point que Geser relisait ce truc quand il avait le cafard ! On aurait pu croire à un gag, pourtant les capacités d'enseignement de William Boaster se limitaient bel et bien à l'étude de lui-même. Seul problème, William ne faisait pas partie des forces du mal, et tout son programme était donc hors-programme... Heureusement, il n'était pas resté bien longtemps... Qu'était-il devenu maintenant ? Mais revenons à la réalité...

Maintenant attention, Mister Kovac. Ne mélangeons pas vie privée et vie professionnelle. Vous pouvez inspecter nos cours aussi souvent que vous le voulez, obtenir des entretiens à tout moment... Mais je vous préviens, ne vous avisez pas de fouiller dans la vie privée des gens ! Si par hasard j'apprend un jour que vous avez fouillé mon bureau sans ma permission, que vous êtes rentré chez moi sans que je vous aie invité, où que vous avez posé la moindre question personelle à ma soeur, je n'hésiterai pas à vous coller un procès pour atteinte à la vie privée ! Restez sur vos plates bandes, et tout se passera bien ! Mais sinon, vous risquez de vous souvenir longtemps de Geser Wimson ! Que vous décidiez de le virer où pas !

Ce n'est pas que Geser avait spécialement une dent contre Martin Kovac, qu'il connaissait à peine... En fait, Geser avait une dent contre tout le monde en ce moment, et était constamment sur les nerfs (encore plus que d'habitude). Le retour de son frère dans la vie active du milieu des Mages Noirs n'avait vraiment pas arrangé la situation, et pour courroner le tout, sa soeur faisait une dépréssion... Non, les choses n'allaient vraiment pas bien pour le professeur de Sortilèges, et, de la même manière que certains boivent pour oublier, lui déchainait sa colère sur son entourage.

Luka vit que Martin s'était rapproché mais ne dit rien. De toute facon, même si Geser était d'une humeur a cassé des casseroles, il n'allait rien faire. Par respect. Mais aussi parce qu'il savait qu'il serait vite maitrisé par les sorciers présents tel que Justin, Shawn, Martin, Luka et autres bien evidement. Cependant les menaces allaient un peu trop loin. Luka se leva regardant sechement Geser

Ecoute Geser, premierement tu te calmes. Ensuite, Martin fais seulement son métier, tout comme tu te dois de faire le tien. Il est qualifié pour ce travail, donc s'il pense qu'il doit aller voir James pour lui parler, il doit aller le faire. Tout comme il viendra te voir si un jour il doit te parler. Après, je le connais assez bien pour savoir qu'il n'ira pas chez toi a l'improviste, s'il doit savoir quelques choses,il viendra te voir. Puis n'oublis pas que nous sommes tous fiché dans des dossiers. Toi, Moi, Justin, Shawn, Integra, Anne ... tout le monde. Et je peux te dire que tout est dans les fichiers, de la taille de ta baguette, a la couleur de ton boxer. Pour finir, je pense que Martin sait tout de chaque professeur qui sont passé dans cet établissement depuis ta naissance.

Luka se tourna vers son frere, le regardant droit dans les yeux.

Je t'emmenerais voir James. Je ne sais pas si sa maison est incartable.

En faite il ne voulait pas annoncer l'adresse devant tout le monde. Mais rien ne detecta son mensonge. Il avait la machoire serré

Monsieur Kovac, j'ai des cours a faire. Cette reunion est elle terminé ou pas? Car il faudrait qu'on avance si elle n'est pas terminé.

En attendant Luka se remit assis.

Martin quelque peu rassuré par les paroles de son frère fit un sourire à Geser.

- J'ai vraiment peur... Si monsieur Bobby Lapinou était là il serait vraiment de mon avis. Bien nous avons déjà suffisament perdu de temps comme ça. Monsieur Wimson pour résumer vous devez vous plier aux consignes données par monsieur le ministre de l'éducation magique ou par moi. Au bout de trois avertissements c'est le licenciement.

Il tira un trait sur une phrase de son carnet.

- Bien je m'entretiendrais le plus tot possible avec monsieur Barrie...

Il réfléchit ensuite. Il n'avait plus rien à dire et se contenta de fixer les enseignants d'un air satisfait.

- C'est tout pour le moment mais nous allons sans doute nous revoir très bientot. Maintenant je vais vous laisser, heureux de vous avoir connu. Bonne journée !

Il se leva et s'en alla sans rajouter un mot.

Geser se calma, suite à l'intervention de Luka. Il était vrai que Luka était le frère de Martin, s'en prendre à l'un risquait d'attirer les foudres de l'autre, et mieux vallait avoir Luka comme ami ! Geser se mit à grignoter des biscuits, tout en se disant qu'il ferait mieux de passer à l'herboristerie acheter des calmants si il ne voulait pas se retrouver à la porte... Surtout que d'après Kovac, trois avertissements = licenciement. Ce qui n'arrangeait vraiment pas les affaires du sous directeur...

3 avertissements ? Heu... J'en ai déjà 14, Mister Kovac... Paraît que j'ai battu le record ! Mais, je puis vous assurer que la grande majorité étaient complètement injustifiés !

En effet, le caractère plutôt explosif de Geser lui avaient valu un paquet d'avertissements... Agression d'un parent d'élève, propos injurieux, destruction de biens... Heureusement, Geser avait été jugé comme "Très Compétent" par les précédents inspecteurs (même si le dernier s'était retrouvé dans une armoire suite à l'entretien), ce qui lui avait permit d'échapper 4 fois à un licenciement.
Finalement, Kovac sonna la fin de la réunion... Pas trop tôt !

Au revoir, messieurs-dames... J'ai quelques élèves à torturer... Enfin, à instruire ! Toutes mes excuses pour mon emportement, Monsieur Kovac... J'ai du mal à canaliser mes émotions. Mais si vous avez lu mon dossier, vous devez le savoir...

Geser reprit son attirail médical et s'en retourna vers sa salle de classe, où un groupe d'élèves plutôt stréssés l'attendaient pour un test pratique...