Entretien avec un directeur [PV John]

Mercredi, 1er juin 2036

Déjà juin... Merlin que le temps filait à un vite ! Mais Hilary n'eut cependant pas cette impression. Pour elle, le temps lui avait semblé être une éternité. Confinée à ses tâches quotidiennes et habituelles au Ministère, voilà déjà quelques mois que l'oubliator vivait seule dans l'immense résidence qu'elle et son mari habitaient depuis les 30 dernières années. John, qui avait accepté le poste de directeur de Poudlard, devait être présent jour et nuit dans l'enceinte de l'école. Par conséquent, Hilary ne voyait son mari que très très peu souvent.

Lorsqu'on lui avait proposé le poste, John avait réfléchi longuement, conscient qu'il allait "abandonner" sa femme pour quelque temps. Le couple avait fait le tour de la question durant plusieurs jours. Être directeur impliquait des sacrifices, mais aussi des risques, puisqu'il allait devenir une cible de choix pour les mangemorts. Malgré tout, en épouse modèle et compréhensive, Hilary le somma d'accepter le poste. On lui demandait de prendre la direction de Poudlard, ce qui n'était pas rien. C'était de grandes responsabilités et Hilary ne pouvait faire autrement que d'être fière de son époux et de l'accompagner dans cette décision. Seulement, plus les jours, plus les semaines, plus les mois avançaient, plus Hilary s'ennuyait de son mari. Elle s'ennuyait de lui à en mourir ! Imaginez quelques instants d'être séparé de l'être que vous aimez le plus au monde. Vous avez l'impression qu'on vous arrache le cœur et les entrailles.

C'est dans cet état d'ennui et de tristesse que, depuis son bureau, Hilary envoya un hibou à son époux, l'informant de sa visite. Elle avait envie de se retrouver dans ses bras et de le voler, le temps de quelques heures, à ses responsabilités.

Le message se lisait comme suit :

« Monsieur le Directeur,

Vous êtes prié de vous présenter à votre bureau à 11h00 précises, pour un entretien avec Mme Hilary Navarra, oubliator au service du Ministère de la Magie d'Angleterre. Le sujet dudit entretien vous sera expliqué en plus amples détails lors de votre rencontre.

Vous êtes prié d'agréer, Monsieur le Directeur, nos salutations les plus sincères. »

Bon, cette lettre était loin de ressembler à une lettre d'amour, mais disons que depuis quelque temps, le Ministère filtrait le courrier. Les lettres de nature personnelle étaient donc à éviter. Sitôt le hibou envoyé, Hilary quitta son bureau. Direction Poudlard !

Arrivée sur les lieux, elle eut toutes les difficultés du monde à pénétrer dans le château. On peut facilement comprendre qu'avec toutes les récentes disparitions, la sécurité était doublement, voire même triplement renforcée. Ainsi, on lui refusa l'entrée.

- Mais c'est tout à fait ridicule ! Je suis HILARY NAVARRA, l'épouse du DI-REC-TEUR ! Ai-je la tête d'une criminelle ?! demanda-t-elle d'un ton complètement outré, à l'homme qui protégeait le portail menant à l'entrée principale.

Rien à faire. L'homme refusait obstinément de la laisser passer. Lorsque Hilary commença à s'impatienter en tapant du pied et en soupirant d'exaspération, elle vit au loin une silhouette bien familière s'approcher. C'était John...

- Ah bien, voilà ! Monsieur Navarra pourra vous le confirmer lui-même ! lança-t-elle, l'air presque vainqueur.

Depuis maintenant tant de temps, depuis juin, John avait prit place a la tete de Poudlard. La décision avait quand même été dur a prendre, il laissait seul Hillary dans leur manoir, elle qui avait vu partir Matthew et ensuite Shawn, a présent elle voyait John partir a son tour. Bien evidement, elle avait été habitué a le voir partir quelques temps lorsqu'il partait en mission pour l'ordre du phenix, ou encore pour le compte du ministere. Puis John avait aussi été de la bataille contre Lord Voldemort, il avait même durant un certain temps été porté disparu.
Alors qu'il était dans son bureau, remplissant quelques rapports sur des élèves pertubateurs, John vit un hibou entrer dans son bureau. Le Directeur leva sa tete, une legere paire de lunette au bout du nez, doucement il defit la lettre, caressant la tete de l'hibou, et lui donnant quelques miam-hibou.
C'est avec un grand sourire qu'il lut les quelques lignes sur cette lettre, il savait bien evidement qu'Hillary avait écrit elle même cette lettre, et même qu'elle devait bouillir car elle aurait aimé lui mettre un mot doux dedans.
Il leva la tete, et vit l'heure. Tiens .... Hillary allait arriver d'un moment a l'autre. John eut un grand sourire, et descendit dans le hall, la il rencontra un des aurors qui gardait l'entrée de Poudlard

Dites moi Henry ..
Oui Monsieur Navarra
Vous connaissez Hillary n'est ce pas?
Bien sur monsieur.
J'aimerais que lorsqu'elle arrive, elle ne puisse pas entrer dans Poudlard ... juste pour lui faire une petite blague.
Evidement monsieur Navarra.
Merci Henry.

Alala, John jubilais, il était heureux. Il allait revoir sa femme, lui faire une petite blague a la John. Une blague comme il faisait tant de fois, pour amuser ses deux fils.
Doucement ensuite il se dirigea vers le parc, vers l'entrée de Poudlard ou il vit Hillary bloqué par Henry. John s'approcha, et se mit a coté de l'auror

Vous pensez qu'elle a une tete de criminelle Henry?
Je ne sais pas monsieur Navarra
Moi je trouve .... elle pourrait tuer un homme tellement ses tartes sont excellentes.

John eut un rire, et ouvrit la porte. Il s'approcha d'Hillary, la serrant dans ses bras, et posant un baiser presque timide sur les levres de sa douce épouse.

Tu m'as tant manqué Hillary ...

Hum... Une arrivée, de toute évidence, calculée et un petit rire amusé. Il y avait entre John et Henry, le gardien du portail, une complicité particulièrement douteuse. John, qui aurait normalement dû sermonner l'Auror en le sommant d'ouvrir le portail sur le champ sous peine d'être renvoyé, était intervenu avec humour. Un humour qu'elle reconnaissait très bien pour y avoir "goûté" plus d'une fois durant leur 30 années de mariage. John avait exactement le même air taquin, celui-là même qu'il arborait lorsqu'il se payait la tête de quelqu'un. Et aujourd'hui, c'était la sienne !

Faussement choqué, Hilary mit une main sur sa hanche.

- Le secret, c'est l'arsenic ! répliqua-t-elle, d'un air dangereusement meurtrier à l'endroit des deux hommes. Non mais pffff ! Comme si elle n'était bonne que pour faire des tartes !

Hilary se mit à rire à son tour tout en se blottissant dans les bras de son mari. Merlin que ces bras-là lui avaient manqué. Forts, solides et sensuellement virils. Dans les bras de son mari, elle se sentait en sécurité et surtout, elle s'y sentait femme. Après un baisé dont la timidité était sûrement causée par la présence de yeux indiscrets, Hilary vint prendre la main de son mari et mêla ses doigts aux siens.

- Tu m'as manqué encore plus... répondit-elle avec une voix d'enfant, en se dirigeant vers le château, accompagnée de John.

Le couple resta silencieux quelques minutes. Hilary regardait en alternance son mari et le sublime paysage des environs de Poudlard. Elle avait toujours aimé cet endroit et elle enviait un peu son mari d'y travailler. En fait, ce qu'elle enviait par-dessus tout, c'était toutes ces personnes qui avaient la chance de côtoyer John jour après jour. Oui, elle était jalouse. Jalouse des enseignants, jalouse des élèves, jalouses de tout ce qui l'entourait et de ce temps perdu. Et ce temps, elle comptait bien le rattraper !

Monsieur et Madame Navarra entrèrent enfin dans l'enceinte du château. À peine eurent-ils mis les pieds dans l'école qu'un élève les bouscula, sans vraiment le faire par exprès. Merlin ! Qu'est-ce que les élèves semblaient excités ! Ça sentait la fin des classes.

- Tout se passe bien, ici ? demanda-t-elle à son mari, l'air amusé.

Bien sûr, sa question en supposait une autre, à savoir « As-tu le "contrôle" de ton école, mon amour ?» John n'avait jamais été très très porté sur la discipline. En fait, il ne l'avait jamais été tout court. Elle-même se plaisait à dire qu'elle avait trois fils : Matthew, Shawn... et John. Ce dernier avait beau être père, il se comportait parfois pire que ses garçons. Ce pour quoi l'idée qu'il puisse avoir une quelconque autorité dans une école bondée d'adolescents lui paraissait être plus près de l'impossible que du possible !

Le couple marchait, main dans la main, comme deux enfants qui sortaient ensemble pour la premiere fois. Après tout, ils s'aimaient comme au premier jour, jamais John n'avait derivé de sa trajectoire, il avait toujours aimé et cherit Hillary du mieu qu'il le pouvait.
Arrivé a Poudlard ils furent un peu bousculé, et John eut un petit sourire, surtout lorsqu'Hillary lui posa une question. Il savait très bien ce qu'elle avait derriere la tete, il leva les yeux au ciel

Oh oui ne te fais pas de soucis pour ca. Lily Wessely m'a demandé d'etre directeur pour tenir cette école, et bien c'est ce que je fais. J'essaye d'etre le plus droit possible, même si c'est pas si facile que ca de ne pas etre paternel, surtout que tu me connais.

Il lui fit un grand sourire

Moi les enfants, j'aime ca. Tu as bien vu comme j'étais avec Shawn et Matthew, et bien la c'est la même chose, bien evidement des fois les autres professeurs se demandent comment je fais, mais j'ai pris exemple sur Albus Dulmbledore, c'était un excellent Directeur et sorcier, mais qui n'était pas non plus très strict, il savait juste bien se faire ecouter.Je pense que c'est le principal tout ca. Non qu'en penses tu?
Et toi, comment se passe ton travail? Tu vois un peu les enfants?