Hors du temps [Kaitlyne]

Invité

Les flocons tombaient paresseusement, recouvrant le château d'un léger manteau blanc. Sur le lac, ils se déposaient sur la fine couche de glace formée à la surface. C'était l'hiver, et Poudlard avait cette ambiance si particulière, qu'il retrouvait toujours à cette période de l'année. Du moins, c'est ainsi qu'Aileen, observant ce spectacle d'un oeil brillant, voyait les choses. Elle était vêtue d'une tunique noire et d'un baggy un jean, et bien qu'elle eut par dessus un épais manteau noir, elle frissonnait un peu. Toutefois, elle en avait l'habitude et ne s'en souciait guère.
Tout en faisant attention à ce qu'aucun détail ne lui échappe, elle se posait encore une question à laquelle elle n'obtiendrait jamais une réponse qui la satisferait : pourquoi les flocons avaient-ils cette forme si particulière ?
Elle dégagea d'un geste gracieux une mèche de ses yeux, constatant au passage qu'ils étaient mouillés. En effet, elle n'avait rien sur la tête, et ainsi, ses boucles blondes ressortaient un peu plus.
Elle remarqua au loin un hibou braver les flocons avant qu'il soit trop loin, et elles se demanda l'espace d'une seconde quelle était sa destination. Finalement, elle balaya l'horizon d'un regard curieux, tentant de repérer des formes qu'elles connaissaient.
Des arbres, bien entendu, recouverts de neige eux aussi, mais toujours aussi imposants et magistral. Ils semblaient endormis; attendant le printemps pour s'éveiller.
La Serdaigle sourit, et tenta de comprendre le murmure du vent qui soufflait avec douceur. Elle relâcha un peu son attention sur le monde alentour, fermant les yeux pour mieux écouter.

Elle se sentait bien, en accord avec elle même et la nature. Elle se sentait libre, en sécurité. Bien que les temps soient un peu troublés, en ce moment même, elle se sentait hors de tout, hors du temps. Il n'y avait pas de mots pour décrire vraiment cette paix intérieur qui l'habitait dans ces moments là.
Derrière ses paupières closes, brillaient un million d'étoiles toutes plus jolies les unes que les autres.

Cependant, assise en tailleur, la neige commençait à transpercer son pantalon, et bientôt la morsure du froid devint brûlante. Aileen se remit alors debout et rouvrit les yeux, fronçant les sourcils. Elle n'avait pas encore envie de rentrer, elle rpéférait de loin avoir encore froid mais rester dehors. Elle soupira et croisa ses bras dans son dos, levant les yeux au ciel.